Fiona Schmidt.

Fiona Schmidt

(from Fiona Schmidt)

Dans la vie, on peut faire tout un tas de rencontres: amicales, professionnelles, inspirantes… La liste est longue. Aujourd’hui, je voulais aborder une rencontre virtuelle, certes, mais que je qualifierais de grandement inspirante. C’est celle de la journaliste de mode Fiona Schmidt, aujourd’hui journaliste pour Grazia. Je l’ai d’abord connue grâce au magazine de mode Be il y a plus de deux ans, et je suis restée admirative dès la lecture de sa première chronique. Quel humour corrosif et communicatif. En bref, Fiona Schmidt, c’est une énorme personnalité et un immense fashion journalist potentiel dont elle nous livre les clés sur son blog. Présentation girls.

D’où tiens-tu cet humour et ce second degré à toute épreuve?

Du facteur ? De la cigogne ? Ou de mon père, qui a un sens de l’humour très pince-sans-rire, et un vrai don pour inventer des expressions qui sont devenues des classiques de la famille, et que j’emploie souvent dans mes papiers : « être déchiré comme un drap de pauvre », « être rond comme une queue de pelle », « se coiffer avec les pattes du réveil »… C’est de lui.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier?

Tout me plaît dans mon métier : c’est celui que je veux faire depuis que j’ai 8 ans. Mais plus que tout, j’aime apprendre, découvrir des choses et surtout des gens. Je suis boulimique de rencontres.

Quel est ton rêve le plus fou?

Partir deux mois en Inde, seule avec mon sac à dos et mon chat. Malheureusement, je ne pense pas qu’il aimerait beaucoup le trip back pack… J’adore voyager très loin, très seule : c’est le moyen le plus efficace pour déconnecter totalement, et rencontrer vraiment les gens. Dans deux semaines, je pars au Pérou, sans le chat, hélas… J’ai hâte!

Tu échangerais volontiers ta place contre celle de…?

Gisele Bundchen : j’aimerais bien savoir ce que ça fait d’avoir un corps pareil, et de ne bouffer que des graines et de l’herbe bio. Et de commander des sacs Chanel comme moi je commande des pizzas – sauf que je les paie, moi.

Quelle est ton icône mode?

On me pose souvent la question, et à chaque fois, j’apporte une réponse différente, sans doute parce que je n’en ai pas vraiment, ou pas qu’une seule. J’aime surtout les personnalités derrière les looks, mais les deux sont toujours liés… J’aime beaucoup le style baroque de David Bowie ou de Jimmy Hendricks, par exemple. Et l’allure tomboy négligée-sale-gosse-mais-glamour-si-je-veux de Kristen Stewart. J’aime bien cette fille, aussi : c’est un OVNI à Hollywood, et j’aime bien les OVNIs.

Quel défilé t’as le plus fait rêver lors de la dernière Fashion Week et pourquoi?

Question difficile, parce que l’hiver prochain est à mon avis un très bon cru, et que j’ai eu plusieurs coups de cœur, sur des défilés très différents. Mais je vais dire Haider Ackermann, parce que je suis l’une de ses plus grandes fans, et qu’il puise son inspiration directement dans mon cerveau, c’est pas possible autrement. Le défilé Valentino était très inspirant lui-aussi, et puis bon, comme chaque année, je vendrais un rein pour m’offrir les folies à sequins d’Ashish (hélas, ils prennent pas les reins, au Printemps, juste la CB).

Si tu ne devais garder qu’une seule pièce dans ton dressing?

Sans hésiter une seconde : mon perfecto Balenciaga. Je l’ai depuis plus de dix ans, je m’étais littéralement saignée pour l’acheter, car il coûtait les deux-tiers de mon salaire mensuel de l’époque, mais je le porte tout le temps, et il est de plus en plus beau en vieillissant.

Quel est le fashion faux pas que tu assumes?

AH! Je ne suis qu’un immense fashion faux pas : un fashion saut en longueur. D’abord, parce que ce qui est un fashion faux pas aujourd’hui sera un statement demain, ensuite parce que c’est souvent ça qui signe une allure, et enfin parce que j’ai une grand tendresse pour les fautes de goût, qui traduisent une belle spontanéité. Donc je porte des robes de soirée en plein jour avec des Converse, du léopard de la tête au pieds, des sequins de la tête aux pieds, des maillots de bain en guise de body, des bodys… Je continue?

Un mot pour te décrire?

Curieuse.

Pour finir, peux-tu nous révéler une chose sur toi que personne ne sait?

Je fais très bien le pot-au-feu. Et la cuisine, en général.

Un grand merci à Fiona pour cette petite interview! Si vous aussi vous voulez lui faire un coucou ou découvrir son univers, c’est ici!
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We can meet so many people in just one life: friends, professionnals, inspirations … Today, I wanted to talk about the virtual and very inspiring meeting of a talented fashion journalist working for Grazia, Fiona Schmidt. I first knew her while she was working for Be Magazine, more than two years ago. But I must say that I instantaneously loved her style when reading her posts. She’s got such a corrosive and catching humour. Fiona Schmidt has also got a huge charisma and an enormous fashion potential which she demonstrates on her blog. Presentation girls.
Where does your humour and irony come from?
From the postman? From the stork? Or from my father whith a deadpan sense of humour and a real gift to invent new expressions which have become some family’s classics. I also use them in a lot of posts: « être déchiré comme un drap de pauvre », « être rond comme une queue de pelle », « se coiffer avec les pattes du réveil »… They all come from him.
What do you like most about your job?
Absolutely everything : I’m doing what I’ve been wanting to do since I’m 8. But more than everything, I like learning, discovering things and people. I suffer from people-bulimia.
What’s your craziest dream?
Discovering India and staying there two months, alone with my cat. Unfortunately, I’m not sure that he’d like the back pack trip. I love travelling far away being alone : it’s the best way to feel disconnected with life and connected with people of the region. I’ll be leaving France for Peru in two weeks, without my cat, sadly … but I can’t wait to be there!
You’d better change your life with…?
Gisele Bundchen : I’d like to know what it’s like to have such a great body only eating natural seeds. And to order Chanel bags just as I order pizzas. The difference being that I pay for my pizzas.
Who’s your fashion icon?
I’m often asked the question and I answer differently everytime because I don’t really have only one icon. I especially like people who hide great personalities behind an outfit, these two aspects being linked. I really appreciate David Bowie’s or Jimmy Hendricks’s baroque style, for instance. But I also like Kristen Stewart’s tomboy négligée-sale-gosse-mais-glamour-si-je-veux style. I like this girl : she’s an UFO in Hollywood and I actually like UFOs.
Which show you liked most during Fashion Weeks and why?
That’s a hard question because next winter is going to be an excellent cru, in my opinion, and because I like a lot of different things from various shows. I’d say Haider Ackermann, I’m one of his greatest fans, he’s taking inspirations directly from my head, that can’t be explained by something else. Valentino show was also very inspiring and, as usual, I’d sell a kidney just to buy sequined beauties from Ashish (unfortunately, they don’t accept kidneys at Le Printemps, just debit cards).
If you should keep one thing in your dressing-room, which one would you choose?
My Balenciaga perfecto, without hesitating. I’ve been having it for more than ten years, I’d made sacrifices to buy it at the time (it costed the two thirds of my wages). But I’m wearing it again and again, it’s becoming more beautiful with time.
Which fashion faux pas are you proud of?
AH! I’m just a huge fashion faux pas : a fashion long jump. First, which is a faux pas today will be a statement tomorrow. Then, it’s often what makes an outfit unique. Finally, I find tenderness in fashion faux pas which express a nice spontaneity. That’s why I wear evening dresses with Converse, printed leopard from head to toe, sequins from head to toe, swimsuits as body, body as … Do I have to continue?
One word to describe yourself?
Curious.
Can you finally tell us something nobody knows?
I’m a good cook, I made a great pot-au-feu.
Thank you Fiona for this interview! If you want to say hello to her or discover her universe, just go there!
 Oliver Daldry – The Boy Who Fell

17 réflexions sur “Fiona Schmidt.

  1. Ah j’adore Fiona et je lis toujours son blog ! Ses éditoriaux pour Be étaient tellement géniaux (d’ailleurs ça me rappelle la belle époque où le site était une vraie communauté et où on pouvait vraiment communiquer avec les journalistes, bref…)!
    C’est une vraie chance d’avoir pu l’interviewer, merci d’avoir partagé ça :)

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    • Oui elle est toujours aussi drôle et géniale!
      C’est vrai que c’était la bonne époque pour nous toutes, parce que maintenant il n’y a même plus de nous sur le site :/
      Mais heureusement qu’il reste quand même son blog et qu’elle continue dans de nouvelles aventures :)
      De rien :)
      Bisous!

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